top of page

À Rimouski pour rencontrer les fonctionnaires de l'Assurance-Emploi

Un forum portant sur l’assurance-emploi s’est déroulé le 26 novembre à Rimouski. Organisé par le bureau du Commissaire pour les travailleurs de l’Assurance Emploi, ce forum incluait, notamment, des fonctionnaires fédéraux responsables des politiques de l’assurance-emploi. On notait parmi eux la présence de Pierre Laliberté, le commissaire des travailleurs et travailleuses. Il a été suivi d'une conférence de presse.


Participaient à ce forum, des représentants de différents groupes sociaux, de centrales syndicales et d’entreprises de l’industrie saisonnière régionale. Ceux-ci ont exprimé leur raz-le-bol et leur exaspération face aux aberrations du régime d’assurance-emploi. Ils ont dénoncé l’inaction du gouvernement sortant quant aux problèmes des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière. Aux dires des intervenants, le fédéral avait promis une réforme de l’assurance-emploi et n’a pas tenu parole. En refusant d’agir, il plombe l’industrie saisonnière, dévitalise les régions et officialise l’injustice faite aux travailleurs et travailleuses des secteurs concernés. 


Sur la Côte-Nord il faut 700 heures de travail pour se qualifier à l’assurance-emploi, il en faut 630 en Gaspésie et 595 à Toronto! Où est la logique?


Un régime à l’envers

S’adressant aux représentants fédéraux ainsi qu’aux autres participants à ce forum, Line Sirois, directrice générale d’Action-Chômage Côte-Nord, a souligné l’absurdité du système présentement en place : « Alors que sur la Côte-Nord il faut 700 heures de travail pour se qualifier à l’assurance-emploi, il en faut 630 en Gaspésie et 595 à Toronto! Où est la logique? Le régime fonctionne à l’envers! Tout le monde réalise qu’il est  plus facile de se trouver un emploi dans une grande ville que dans une région où plusieurs employeurs ferment leurs établissements dès l’automne. Il est donc insensé d’avoir à travailler plus d’heures à Baie-Comeau qu’à Toronto pour se qualifier. Ou bien le gouvernement ne parvient pas à comprendre une telle évidence, ou bien il triche! »

 

Diviser pour régner

La déléguée du Mouvement autonome et solidaire des sans-emplois (MASSE), Roxanne Bélisle, a pour sa part affirmé que le gouvernement pénalise plus particulièrement les femmes : « Je tiens à dénoncer le traitement injuste et sexiste réservé aux femmes, lesquelles occupent une large part des emplois de l’industrie saisonnière dans nos régions. De plus, la plupart des emplois occupés par ces travailleuses  sont moins bien payés que ceux des autres travailleurs de l’industrie saisonnière. Cela est vrai notamment dans le secteur de l’industrie touristique où les emplois sont en grande partie féminins. Par ailleurs, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel que les hommes et sont donc plus sujettes à être affectées par le fameux Trou Noir de l’assurance-emploi.  Tout se passe comme si le gouvernement fédéral cherchait à diviser les travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière selon leur genre et leur statut d’employé à temps plein ou à temps partiel. »


Le système actuel pénalise plus particulièrement les femmes

Un régime qui  ne fonctionne pas

Selon Guillaume Tremblay, porte-parole de l’Alliance Interprovinciale qui regroupe des représentants des quatre provinces atlantiques, il est important de continuer à réclamer une réforme du régime de l’assurance-emploi telle que l’avait promise les Libéraux de Justin Trudeau. « Une telle réforme doit être adoptée afin de traiter les problèmes en profondeur et non pas à coup de mesures temporaires, mal conçues et inefficaces, a-t-il affirmé. Pour les travailleurs de l’industrie saisonnière, le régime de l’assurance-emploi dans sa forme actuelle est un échec! Il faut mettre fin au dysfonctionnement de ce programme et lui permettre de remplir son rôle de filet social! Il faut cesser d’accroître les disparités régionales et de stigmatiser les chômeurs en accumulant les complexités et les embuches administratives. Il faut agir maintenant! Ça presse! »

 

Raz-le-bol et exaspération

Lors de ce sommet, les représentants des groupes sociaux, des syndicats et des entreprises concernés, ont clairement manifesté leur exaspération face à l’inaction gouvernementale. Ils ont rappelé aux fonctionnaires présents que le gouvernement devait agir au plus vite et apporter, avant la fin de l’année, les améliorations réclamées au programme d’assurance-emploi. Unanimement, ils ont affirmé qu’il fallait mettre en place des solutions réalistes et permanentes afin de permettre aux travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière de VIVRE DANS LA DIGNITÉ!


 






Commenti


bottom of page