Un projet-pilote de supplément d’assurance-emploi de quatre semaines pour les travailleurs saisonniers n’a pas été reconduit à la suite de son échéance le 7 septembre. Action-Chômage Côte-Nord déplore l’élimination de cette mesure que l’organisme qualifie de nécessaire dans la région.
Les travailleurs saisonniers ont accès à un supplément de cinq semaines d’assurance-emploi plutôt que neuf depuis le 8 septembre.
Un projet-pilote lancé en novembre 2023 leur permettait d’obtenir quatre semaines de salaire de plus, mais il n’a pas été reconduit.
La directrice d’Action-Chômage Côte-Nord, Line Sirois, redoutait cette possibilité depuis cet été.
C'est inacceptable pour des gens de la Minganie et de la Basse-Côte-Nord, qui ont de la difficulté à avoir accès à des emplois à temps plein, de se faire taper encore sur la tête, lance-t-elle.
Line Sirois croit que certains des critères d’admissibilité à l’assurance-emploi, comme le taux de chômage dans la région et le nombre d’heures travaillées durant l’année, ne sont pas adaptés à la réalité sur le terrain.
La directrice explique qu’en Minganie, où le taux de chômage a baissé cette année, un travailleur doit maintenant avoir travaillé 595 heures durant l’année pour recevoir dix-huit semaines d’assurance-emploi.
Le mois dernier, c’était plutôt 560 heures de travail pour recevoir 20 semaines de prestations.
Elle affirme que le ministère de l’Emploi lui a laissé la porte ouverte lors de leurs échanges.
La députée bloquiste pour la Manicouagan, Marilène Gill, souhaite d’ailleurs placer l’assurance-emploi au sommet de ses priorités en cette rentrée parlementaire.
On veut essayer d'aider les personnes plus démunies face à certaines situations, surtout dans des régions comme la nôtre où c’est récurrent, mentionnait Marilène Gill au micro de Bonjour la Côte mercredi matin.
Dans une réponse par courriel, le ministère de l’Emploi indique que le gouvernement demeure déterminé à améliorer le régime d'assurance-emploi afin qu'il continue de répondre aux besoins de tous les Canadiens, y compris les travailleurs dans des emplois saisonniers.
Les demandes admissibles établies avant que la mesure temporaire ait pris fin continuent d’avoir accès aux quatre semaines de prestations supplémentaires jusqu’à la fin de leur période de prestations, spécifie également le ministère de l’Emploi.
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